Transplantation
Les cœurs qui battent
Dépassent tous les obstacles
Les murs, les barbelés,
Les océans et même le temps.
Ils sont sans papier.
Quelle absurdité que la guerre,
Puisqu'on peut raccommoder
Les cœurs, sans tenir compte
Des nationalités.
Les hospitaliers de Malte
Alors que le Turc méchant,
Poussait aux portes de la Crète,
Pour tenter encore de violenter la mère,
Tout en taillant, de son sabre d'argent
Les oreilles des petits enfants,
Le brave Polénis commerçait
Du bon côté de la méditerranée,
Pour alimenter une famille
Nombreuse et affamée.
Ayant jeté l'ancre à La Valette
Pour écouler son chargement
D'ambre et de denrée échangées
Aux carrefours des destinées,
Le voilà happé par les chevaliers
De Sa Majesté et mené
En geôle, pour avoir violé
Le décret :
L'île n'accueille que les Anglais
Et leurs servants, les Maltais.
Hélène Eftimakis
« Les Riverains du Soleil », p. 31
Textes & Prétextes – Novembre 2007