La valse à cinq temps .
Je ne danse pas, merci.
Je me sens fatiguée, et puis,
Je n’ai pas les chaussures adaptées.
Ça ne tournera jamais.
J’ai envie de rentrer. Je ne veux pas
Perdre de temps. Il insiste,
Presque désobligeant. Finalement,
Je me retrouve sur la piste.
Mon cavalier me frôle. Je me promets
De ne pas dévier. Il persiste,
Se fait harcelant. Il me soulève
Comme une poupée et me fait dévier.
Je dois tenir le cap.
Je n’arrive pas à ouvrir les yeux.
C’est la censure obligée.
Le tourbillon m’emporte.
Faites cesser la musique.
Je veux m’arrêter.
Je ne contrôle plus rien.
C’est le destin.
Je me laisse aller.
Tous ces cierges allumés.
Ça sent le brûlé.
Encore quelques échappées
Et c’est l’arrêt.
Je vois du blanc. Je me sens brûler.
Suis-je en enfer ou au paradis ?
Mon cavalier m’a ramenée
Sur cette bonne vieille terre.
Dieu merci !
Hélène EFTIMAKIS