Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Poèmes Épars, Le site.

Poèmes Épars, Le site.

Ce blog recueille les activités des membres de Poèmes Épars ainsi que celles de nombreux intervenants, collaborateurs et amis, au programme : Art, Culture, Poésie, Littérature, Peinture, Photographie, Sculpture, Musique, Politique ...


LA NUIT D ’UN POETE

Publié par POEMES_EPARS sur 30 Juin 2010, 11:24am

Catégories : #ECRITURE ou LIVRES



LA NUIT D ’UN POETE

 

 

Epuiser, devant toi dans la profondeur

d’une nuit je désire te couvrir d’une histoire magnifique,

longue et triste, l’histoire de mon passé et de mon avenir.

 

Tu as peur, tu es inquiète ou curieuse !

 

Devant toi je suis une âme en feu, en colère d’avoir besoin de te dévoiler,

de te confier le plus profond de moi, mais tu es là étendue sans un mot, sans une parole.

 

Je tremble, je vibre comme une plume remplie d’encre, usée par le temps.

Je reste, je résiste, mais la volonté enfermée dans un portefeuille s’évade volant à ta rencontre.

 

Impuissant je me laisse envoler dans un vide sans fond,

je vole non je suis en apesanteur sans pouvoir agir, sans pouvoir résister à ton désir.

 

Le début long, lourd au pas de la musique d’un soldat tué dans un combat, quel combat !

De liberté, de fierté, de désir, désir de régner de prendre,

de se rendre dans un espace ne lui appartenant pas.

 

Affaibli de lourdes pensées, d’un présent en déclin,

je me rends sans contrôler mes paroles j’écrie, je me vide comme un fleuve dans l’océan,

perdant le pouvoir et ma force, je me laisse envahir par la force de l’océan.

 

Voila le début de mon histoire je te l’offre

je te la consacre sans penser sans réfléchir sans contrôler.

 

Dansant ensemble sans musique sans orchestre sans parole, muet, quoi !

Profitant de tout un espace vide et en même temps rempli

d’une nuit couverte par la lumière de la lune étoilée.

 

Marchant main dans la main, identique au fond de nous même,

je profite de ta présence, je décortique et je vide mes pensées sans contrôle.

 

Je te sens heureuse. Plus j’avance dans tes profondeurs plus

j’ai des ailes développées dans les abimes d’une nuit.

 

Les pagaies de mon voyage vers le futur sont casées.

Où puis-je trouver un bateau embelli de la rose matinal et d’un couché de soleil printanier

 

 

L’horizon percé ne montre plus le chemin et les vents ont terminés leur voyage

dans le creux de mes mains

 

Hisser les voiles imaginaires s’est possible, dans le rêve de ma jeunesse,

enrobée de printemps décorée des pétales d’un cerisier

 

Le parfum m’étouffe et m’emmène dans les airs remplies de l’espace imaginaire

de couleur mauve identique à l’horizon.

 

Revenir en chantant ne montre pas le chemin perdu de ma vue,

caché par le présent maussade couvert de misère

 

Demander pardon à son semblable, n’est ni possible ni acceptable au levé

de la matinée enrichi par le chant d’oiseaux en robe d’étoiles.

 

Seulement la pluie me lave le visage déjà vieilli par le chemin parcouru, entouré

de mon existence compromise par la floraison d’un acacia déjà avancé en âge.

 

Il me ressemble avec toutes ses épines, mais il est agréable de rester auprès

sans le toucher et profiter de la diffusion de son réveil éphémère.

 

Dans les feuilles d’un vieux chêne je retrouve graver mes origines

et avec une fierté d’un paon je me redresse montrant un plumage

certes terni par le temps mais encor l’objet d’émerveillement

 

Si j’ai la chance de recevoir la bénédiction de la nature et de vivre en harmonie

avec les saisons je pourrai profiter du cadeau éternel teinté d’une vraie vie paisible.

 

Mon retour vers le fleuve asséché n’est pas envisageable

la stérilité de son lit ne me permet plus de naviguer

avec mon bateau imaginaire décoré de nacre de coquillages ramassés

dans l’espace en pleine lune.

 

Chaque étoile, porte en moi une vie que j’ai déjà vécue,

éteinte peut-être ou naissante ce soir je plonge assécher par les vagues

d’une mer non encor crée par le dieu.

 

Aveugle de solitude je me laisse emporter loin

et à la fin de la route je retrouve ma vie offerte par une fée du fond de l’océan en rage.

 

Chacun de mes pas sont une histoire laissant

des traces sur le sable étalé dans le champ d’une mer encor non empoisonnée

et là je suis sure de retrouver le plaisir en m’arrachant les yeux profitant seulement

de son parfum et de ne pas avoir besoin de voir le soleil couchant

 

La route peut se terminée mais je suis curieux de voir plus loin

des champs de coquelicots mélangés aux têtes des blés en croissance entre le vert et la maturité.

 

Si les faucheurs utilisaient à la place des faux leurs cœurs pour couper les tiges

ils apercevraient le plaisir offert par les éclats de chaque épi de blé

 

La nuit n’est pas encor terminée et me voila déjà le pied dans le premier brin de soleil

et dans le brouillard formé par les montagnes enneigées de l’année dernière,

 

Je vis tout cela et je ne remarque même pas l’arrivé derrière moi de la fin

d’une saison enrichie par une main magique me couvrant de la brise d’une future saison.

 

Mes bras écartés de mon corps me transforme en un oiseau au plumage

qui me permet de voler sans faire les mouvements de l’animal.

 

Et si le chasseur recherche un oiseau rare, je serai tiré par la foudre inventée par mes pensées,

perdu dans la profondeur de la nuit solitaire je me poserai sur la tombe

de mes parents leur couvrant les pieds et les protégeant de la disparition

 

La sérénité à ce moment là m’apaise

et je suis sure de rejoindre tout ce que j’ai perdu dans le temps du passage

d’une planète offerte au hasard mais avec un but :

 

Apprendre la raison de cette existence.

 

  Zoran Savic

http://zoran-savic.allcommerces.com/galeries?404#

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents