| Délire. En le Lait de l'irréel, naissent les enfants de la brume : ils sont échappés des ondes, ils sillonnent l'or, des proues sans visages, des chimères sans bandeau. ils enlacent, ils beuglent, et rabrouent des soupirs, ils vendent leur crédulité aux acheteurs soûls. ainsi, armada parcourant les voilages tentaculaires, ils s'éclipsent sans nombres, brillants comme des ombres égarées.
ils étaient flocons, ils demeurent désirs, ils seront corvées, Ils marchent comme des cordes sans lèvres, ils courent sans mouvement, aucun, ils rampent dans la vase, les échappés bucoliques, comme des soupirs vénériens, se trainant sur des nuées d'asphodèles.
Mais le temps passe et les eaux se déchirent, du sein des flots amarrés, les chemins se découpent et illuminent pour eux les improbables plaisirs. puis ces Kyrielles s'échappent, Ils hurlent leurs pâleurs ocres à la face ravagée de la lune: " nous sommes lémures violines, sans couleur ni souffrance, des sentiments de granit, qui trainent leur sanguines éphémères sur le brouillon de nos échecs, nous sommes anges de l'oubli, empalés sur notre ennui."
alors, la poudre diaphane chamarre à nouveau les ailes bancales de l'océan, comme une nébuleuse insensé émergeant de la volupté, et l'ataraxie d'un récif sans voilage, crève l'azure d'une ritournelle étouffée. les échappés soupirs dans l'opale, et leur souffle caresse le vent : " nous sommes là, nous sommes enfantés des flots secs, nous sommes désirs des parfums de mémoire, les échappés, les hommes débris des tempêtes, nous sommes là, et nous délirons nos poussières. nous sommes acides, nous sommes absinthe, nous sommes ici, nous sommes là, ou nous ne somme pas... en fait." |
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